Epi de protection de berge
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Un épi de protection des berges est un ouvrage antiérosif en gabions qui permet de lutter contre le sapement des berges.
Il est fixé sur une berge du koris/ravin afin de réduire l’effet de l’écoulement des eaux sur l’élargissement du koris/ravin.
Construction d’épis rattachés au traitement des berges dans la vallée d’Azel – Agadez (Photo : Dr Sani M.A.)
1. Objectifs
Les objectifs visés sont :
- Briser la force d’attaque des crues sur les berges des koris ;
- Ramener le courant vers le centre du cours d’eau avant qu’il n’ait touché la berge ;
- Réduire le ravinement des berges ;
- Favoriser la sédimentation entre l’épi et la berge.
2. Contexte/Conditions du milieu
Les épis de protection des berges s’installent dans les cas où, à chaque crue, les eaux ont tendance à éroder les berges et à provoquer des éboulements.
3. Etapes de mise en œuvre
❖ Caractéristiques :
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- Ils sont constitués de gabions semelles (2 x 1 x 0,5) et cages (2 x 1 x 1) remplies de moellons.
- Ils font un angle de 45° avec la berge aval ;
- La longueur ne dépasse pas le 1/3 de la largeur du cours d’eau.
- Les différents éléments d’un épi sont :
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- Tenon d’ancrage ;
- Contre épis (longueur contre épis : 3 m < l < 20m) ;
- Épis proprement dits ;
- Épis rejet ;
- Tapis para fouille.
- Tenon d’ancrage ;
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- Ils sont constitués de gabions semelles (2 x 1 x 0,5) et cages (2 x 1 x 1) remplies de moellons.
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Schéma de la vue aérienne de berges protégées avec des épis (Illustration : Dr Sani M.A.)
❖ Implantation de l’ouvrage :
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- Réalisation de la fouille ;
- Confection des gabions ;
- Pose et remplissage des cages ;
- Disposition des gabions.
- Réalisation de la fouille ;
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Vue de l’implantation d’un épi (Illustration : Dr Sani M.A.)
4. Mesures de gestion, d'appropriation et de pérennisation
La pérennisation de l’ouvrage est conditionnée par :
- La mise en place d’un comité villageois pour les travaux d’entretien courant ;
- Un suivi permanent doit être assuré au cours de la saison des pluies pour la remise en état des cages endommagés ou des moellons déplacés ;
- La plantation des arbres et l’ensemencent des herbacées pérennes dès que l’accumulation des sédiments entre la pointe aval de l’épi et la berge a atteint son niveau maximum ;
- La mise en place d’une succession d’épis en fonction de la force érosive des écoulements afin d’aboutir aux résultats escomptés (un épi isolé dans lit aurait difficilement d’effet sur le courant et risquerai d’être très vite enseveli).
5. Avantages et inconvénients/contraintes
Avantages |
Inconvénients/contraintes |
- Atténuation de la vitesse d’écoulement des eaux ; - Restauration des sols dans les lits des ravines ; - Lutte contre les sapements des berges : - Correction des lits des koris : - Facilitation de la fixation biologique des berges traitées ; - Facilité d’entretien. |
- Coût élevé de la technique : - Exigence d’une bonne expertise technique :
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6. Coûts de la technique
Coût de mise en place d’un m3 de gabion
Investissement |
Unité |
Quantité |
Prix unitaire |
Coût total (FCFA) |
Cage et accessoires de fermeture |
U |
4 |
25 000 |
100 000 |
Collecte et transport moellons |
M3 |
4 |
10 000 |
40 000 |
EPI (gants, casques, bottes, etc.) |
U |
FF |
12 500 |
12 500 |
Matériels (barre à mine, pioche, marteau, etc.) |
U |
FF |
2 500 |
2 500 |
Encadrement technique |
U |
FF |
5 000 |
5 000 |
Maître maçon |
hj |
1 |
7 000 |
7 000 |
Aide gabionneur |
hj |
1 |
4 000 |
4 000 |
Main d’œuvre |
hj |
3 |
2 500 |
7 500 |
Total investissement pour 4 gabions |
|
|
|
178 500 |
Coût du gabion par m3 mis en place |
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|
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44 625 |
Le coût du mètre cube de gabion mis en œuvre peut être varier à 40 000 à 50 000 FCFA.
7. Durée de vie
La durée de vie est de 5 à 10 ans si un entretien régulier est mené.
Références bibliographiques
- CILSS, PAC, 1989. Le Sahel en lutte contre la désertification – Leçon d’expériences.; 590 pages.
- DDGR Zinder, 1993 : Problèmes physiques de l’environnement et les diagnostics en matière de CES/DRS,. 60 pages.
- Techniques rurales en Afrique, 1989. Les ouvrages en gabions, 113 pages.
- Projet Keïta. Projet Basse Vallée de la Tarka, SAP/GC à Zinder 2001. Rapport d’activité, 84 pages.